AUZON et sa collégiale
AUZON et sa collégiale

La commune d'AUZON et sa collégiale

Collégiale Saint Laurent :

Classé au titre des monuments historiques depuis 1906, l’église Saint-Laurent est une ancienne collégiale bénédictine édifiée au XIIème siècle, à l’apogée de l’art roman auvergnat. Construite sur un socle rocheux, véritable podium naturel, elle possède un porche sud d’une époque plus ancienne, qu’on appelle « ganivelle » dans l’architecture romane auvergnate.

La voute d’arêtes du porche est portée par quatre piles composées, accostées de colonnes ornées de chapiteaux dont la sculpture est remarquable, mêlant scènes bibliques, bestiaire médiéval et devises; dans ce lieu on retrouve des vestiges de décors peints. Le portail d’accès principal, sous ce porche, a conservé ses vantaux habillés de cuir, et de précieuses pentures en fer forgé et ciselé datées du XIIème siècle.

Composée de quatre travées, cet édifice présente un plan simple : le chœur, circulaire à l’intérieur, et à cinq pans à l’extérieur, est vouté en cul-de-four reposant sur un mur avec trois absidioles. A l’intérieur, les arcs des absidioles s’appuient sur des colonnes aux chapiteaux sculptés, alors que les archivoltes du cœur s’appuient sur des corbeaux.

A l’intérieur on peut admirer des peintures murales des 14è et 16è siècle, elles furent restaurées à partir de 1942.

Porte du Brugelet :

Inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 10 novembre 1997 et propriété de la commune, la Porte du Brugelet est datée du XVe siècle.

Sa construction fait suite à la Guerre de Cent ans et aux passages des routiers à Auzon. Si la ville était bien gardée au nord par le château et son mur d'enceinte, l’entrée sud était vulnérable. Il est donc décidé, sur le flanc sud, d’ériger une enceinte flanquée de tours et percée d’une porte.

Celle-ci prendra par la suite le nom du quartier : Le Brugelet. Insérée dans le système défensif, elle est constituée d’une ouverture au profil brisé. Dans l’angle, subsiste la base, soulignée par des corbeaux de pierre en saillie, d’une probable échauguette.

Halle :

Propriété de la commune et située au centre du bourg médiéval, la halle est inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 17 décembre 1962. Elle a été édifiée entre le XIIe et XIIIe siècle. Cette période correspond à la Charte de Franchises accordée vers 1260 aux habitants, par le seigneur d’Auzon issu alors de la famille de Montmorin. La présence de la halle démontre l’importance, et le développement commercial de la cité. Signe de prospérité, une lettre patente des marchés et foires est accordée à la ville en 1412 par le roi Charles VI. L’édifice, de plan quadrangulaire, est couvert d’une charpente et d’un toit en tuiles canal. L’ensemble est supporté par un large mur au sud, avec un retour à l’ouest. La face principale, donnant sur la rue, est ouverte par trois piliers carrés, surmontés d’impostes moulurées. Une tête sculptée, dont le relief est fortement émoussé, complète le décor de la Halle.

Château :

Propriété privée, non ouverte à la visite, le château avec son logis à galeries, son escalier à vis et ses caves voûtées, est inscrit au titre des Monuments Historiques par arrêté du 21 août 1989.

Il en est de même, des vestiges de fortifications extérieures, sauf évidemment les constructions récentes. La porte fortifiée de l'enceinte est également inscrite, par arrêté du 23 mars 1990.

L’ensemble de ces éléments date des XIVe, XVe et XVIe siècle. Il est construit à l’extrémité ouest de l’éperon rocheux. Le premier seigneur, Bernard d’Auzon est mentionné dans un acte de 1078. A la fin du XIIIe siècle, la seigneurie d’Auzon passe aux mains de la famille de Montmorin. Durant les guerres de religion, le château est pris le 22 septembre 1589 par les Ligueurs de Randan. A la fin du XVIe siècle, la seigneurie revient par mariage à la famille de Polignac. Au XVIIe siècle, les bâtiments sont en partie démolis. Vendu à la Révolution comme bien national, avec ses terres, le château est presque entièrement détruit. Seule subsiste une tour d'escalier accolée de galeries à arcades, voûtées d'arêtes, qui desservait les étages. L’ensemble s’appuie sur une maison construite au XIXe siècle sur les bases de l’ancien logis.

Les restaurations réalisées par les propriétaires ont sauvé le château de la ruine et de l’abandon.

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